Parution le 6 juin 2025

La Ville

La ville, au bord de l’eau, grouille de monde. Dans un club, les gens, plein d’insouciance, s’amusent, boivent, dansent. Un couple s’enlace et s’étreint, la vie semble bien douce.
Un premier cadavre est découvert dans l’eau, les orbites vides, le corps décharné, le visage émacié. Puis un deuxième, flottant au large. Un troisième ne tarde pas apparaître, sortant de l’eau, menaçant, claudiquant vers le couple, acculé dans sa luxueuse villa. Puis d’autres émergent. Et d’autres encore. Créatures infectées ou macchabées revenus du monde des morts, de plus en plus nombreux, ils vont néanmoins trouvés leur place dans l’énorme cité, mais tout en bas, à la marge. Parqués, surveillés par des drones, victimes de ratonnades, les créatures sont néanmoins capables de solidarité; et quand la colère gronde, que la révolte s’organise, et que les grandes tours se mettent à flamber, c’est que l’heure de la vengeance a sonné.
Dans La Ville, Nicolas Presl plonge dans le récit de genre, et renoue avec la vision éminemment politique du mort-vivant si chère à feu George A. Romero. La métaphore, limpide, nous fait regarder du côté des déclassés de ce monde et des réfugiés victimes des hommes et des vagues sans âme; le récit, lui, est mené tambour battant, sans temps morts, et fait de ce nouvel ouvrage un véritable page turner, terrifiant et haletant de bout en bout. C’est un artiste au sommet de son art que révèle La Ville, un livre rempli d’images puissantes et à la narration virtuose.

312 pages , noir & blanc

17 × 24 cm, broché avec rabats

ISBN 978-2-88923-154-6

En vente dès le 6 juin 2025

Parution le 22 août 2025

Iris

Iris est une artiste peintre reconnue, qui, malgré son grand âge, se dévoue toujours avec passion à son art, une peinture abstraite toute en lignes et en droites. Frappée par une maladie oculaire dégénérative, Iris doit se résoudre à perdre sa totale et précieuse indépendance et à rejoindre un foyer pour personnes âgées. Elle doit alors faire face à un nouveau quotidien, qui la ramène à sa propre vulnérabilité, mais qui lui permettra aussi de faire face à certains vieux démons issus de son passé. De sa maladie, irrémédiable, elle fera une force pour se réinventer — et c’est une touche de lyrisme alimentée d’une ultime pulsion de vie qui va ainsi bouleverser son art comme son rapport au monde. Derrière sa figure d’artiste détachée, aussi acariâtre qu’attachante, on découvre alors une femme résiliente, qui s’appuie sur ses lignes droites pour tenir debout.
A travers les yeux d’Iris, Fabian Menor use de tout son art pour nous faire découvrir le nouveau monde de l’artiste vieillissante, un monde tout en courbe, déformé et déstabilisant. Son expérience dans un foyer pour personnes âgées, dans lequel il s’est immergé pendant plusieurs mois, l’a évidemment nourri pour ce livre.
 L’auteur nous rappelle dans Iris qu’il n’y a pas d’âge pour se renouveler, que l’art est avant tout une forme d’introspection qui a sa place tout au long de la vie d’un individu.
Fabian Menor est un dessinateur et illustrateur né à Genève à la fin du siècle passé. On lui doit déjà deux livres : Elise (La Joie de livre) et Derborence, une adaptation du texte de Charles Ferdinand Ramuz (Helvetiq). Tout comme l’héroïne de son nouveau livre, Fabian Menor s’est complètement réinventé ici, et s’affirme ainsi comme un auteur à suivre.

120 pages , couleur

19 × 26 cm, broché avec rabats

ISBN 978-2-88923-155-3

En vente dès le 22 août 2025

Parution le 12 septembre 2025

La tête sur mes épaules

Martha habite une grande maison où les têtes se détachent des corps et s’y replacent sans peine. Elle y vit avec sept autres enfants et des adultes immenses, dont l’attention vient rarement se mettre à hauteur d’enfant. Il n’y a que celle qu’on surnomme «la grosse tête» qui semble disponible pour jouer. Les enfants l’adorent, la grosse tête les fascine, même s’il lui arrive d’être effrayante et d’avoir des comportements étranges. Une nuit, le comportement de la grosse tête dépasse l’entendement : elle écrabouille Martha et la laisse dans une grande confusion. Coûte que coûte, Martha prend sur elle et se retrouve prisonnière d’une histoire qui loin de s’estomper avec le temps, va la couper d’elle et des autres et l’empêcher de grandir. Mais comment ne pas perdre la tête quand encore enfant, on se retrouve dépossédé de son corps ?
Dans un univers narratif et graphique où l’onirisme se mêle au quotidien et où le dedans semble avoir absorbé le dehors, La tête sur mes épaules met en scène le rapport d’un groupe d’enfants laissés entre eux, à un monde d’adulte qui leur échappe et dont ils cherchent la reconnaissance. Se précisent peu à peu les figures de l’adulte-prédateur et de l’enfant-proie.
D’une extrême finesse dans sa réalisation comme dans son écriture, La tête sur mes épaules décrypte, avec subtilité et intelligence, les mécanismes de l’emprise comme la difficulté à sortir du silence.
Bénédicte Muller est une dessinatrice et illustratrice issue de la HEAR; on lui doit déjà La Minuscule Maman qu’elle a fait paraître en 2019 aux éditions Magnani. La tête sur mes épaules est sa première bande dessinée.

216 pages , couleur

17 × 24 cm, cartonné

ISBN 978-2-88923-156-0

En vente dès le 12 septembre 2025