Parution le 22 août 2025

Iris

Iris est une artiste peintre reconnue, qui, malgré son grand âge, se dévoue toujours avec passion à son art, une peinture abstraite toute en lignes et en droites. Frappée par une maladie oculaire dégénérative, Iris doit se résoudre à perdre sa totale et précieuse indépendance et à rejoindre un foyer pour personnes âgées. Elle doit alors faire face à un nouveau quotidien, qui la ramène à sa propre vulnérabilité, mais qui lui permettra aussi de faire face à certains vieux démons issus de son passé. De sa maladie, irrémédiable, elle fera une force pour se réinventer — et c’est une touche de lyrisme alimentée d’une ultime pulsion de vie qui va ainsi bouleverser son art comme son rapport au monde. Derrière sa figure d’artiste détachée, aussi acariâtre qu’attachante, on découvre alors une femme résiliente, qui s’appuie sur ses lignes droites pour tenir debout.
A travers les yeux d’Iris, Fabian Menor use de tout son art pour nous faire découvrir le nouveau monde de l’artiste vieillissante, un monde tout en courbe, déformé et déstabilisant. Son expérience dans un foyer pour personnes âgées, dans lequel il s’est immergé pendant plusieurs mois, l’a évidemment nourri pour ce livre.
 L’auteur nous rappelle dans Iris qu’il n’y a pas d’âge pour se renouveler, que l’art est avant tout une forme d’introspection qui a sa place tout au long de la vie d’un individu.
Fabian Menor est un dessinateur et illustrateur né à Genève à la fin du siècle passé. On lui doit déjà deux livres : Elise (La Joie de lire) et Derborence, une adaptation du texte de Charles Ferdinand Ramuz (Helvetiq). Tout comme l’héroïne de son nouveau livre, Fabian Menor s’est complètement réinventé ici, et s’affirme ainsi comme un auteur à suivre.

120 pages , couleur

19 × 26 cm, broché avec rabats

ISBN 978-2-88923-155-3

En vente dès le 22 août 2025

Parution le 12 septembre 2025

La tête sur mes épaules

Martha habite une grande maison où les têtes se détachent des corps et s’y replacent sans peine. Elle y vit avec sept autres enfants et des adultes immenses, dont l’attention vient rarement se mettre à hauteur d’enfant. Il n’y a que celle qu’on surnomme «la grosse tête» qui semble disponible pour jouer. Les enfants l’adorent, la grosse tête les fascine, même s’il lui arrive d’être effrayante et d’avoir des comportements étranges. Une nuit, le comportement de la grosse tête dépasse l’entendement : elle écrabouille Martha et la laisse dans une grande confusion. Coûte que coûte, Martha prend sur elle et se retrouve prisonnière d’une histoire qui loin de s’estomper avec le temps, va la couper d’elle et des autres et l’empêcher de grandir. Mais comment ne pas perdre la tête quand encore enfant, on se retrouve dépossédé de son corps ?
Dans un univers narratif et graphique où l’onirisme se mêle au quotidien et où le dedans semble avoir absorbé le dehors, La tête sur mes épaules met en scène le rapport d’un groupe d’enfants laissés entre eux, à un monde d’adulte qui leur échappe et dont ils cherchent la reconnaissance. Se précisent peu à peu les figures de l’adulte-prédateur et de l’enfant-proie.
D’une extrême finesse dans sa réalisation comme dans son écriture, La tête sur mes épaules décrypte, avec subtilité et intelligence, les mécanismes de l’emprise comme la difficulté à sortir du silence.
Bénédicte Muller est une dessinatrice et illustratrice issue de la HEAR; on lui doit déjà La Minuscule Maman qu’elle a fait paraître en 2019 aux éditions Magnani. La tête sur mes épaules est sa première bande dessinée.

216 pages , couleur

17 × 24 cm, cartonné

ISBN 978-2-88923-156-0

En vente dès le 12 septembre 2025

Parution le 17 octobre 2025

Douzième congrès des bonnes vibrations

Nous sommes au début des années 70. Floréale, une vieille dame à l’article de la mort, cède à ses héritiers (son neveu Timothée et son petit-neveu Abdel) une phrase sibylline et une bille noire mystérieuse. Cet objet énigmatique les conduit indirectement jusqu’à l’île de Moirey où se déroule le Douzième Congrès des Bonnes Vibrations : un festival synesthésique, multimédia, total. 
Le récit devient alors choral, passant ainsi d’un personnage à l’autre au gré des préparations du festival, de la venue des invités et des touristes, de l’épuisement des festivités, du montage des stands, des problèmes d’insécurité sentimentale et de parasitage, chacun, chacune, tentant d’élever ses épisodes ou ses anecdotes au rang d’aventures. En parallèle, une policière et une infirmière cherchent à introduire de l’ordre pour que les mystères autour de la vieille Floréale s’éclaircissent enfin.
Ce Douzième congrès des bonnes vibrations marque la rencontre artistique de Thomas Gosselin (au scénario) et Renaud Thomas (au dessin). Ce qui en sort, c’est un livre passablement mouvementé, empli d’énigmes, de recettes, de freaks, d’objets capricieux, mais aussi d’imprévus, de tempêtes et de tourbillons – bref, un livre au climat assurément tropical.

96 pages , quadrichromie

21 × 28 cm, cartonné

ISBN 978-2-88923-158-4

En vente dès le 17 octobre 2025

Parution le 7 novembre 2025

Tongues volume 1

Il est dit qu’un jour les dieux enchaînèrent l’un des leurs sur le mont Caucase, pour le punir d’avoir amené le feu aux humains… Des millénaires plus tard, le supplicié subit toujours la même punition – et, inexorablement, l’aigle, avec lequel il entretient désormais une étrange relation, vient se repaître de son foie. Mais dorénavant, c’est la vengeance qui l’habite.
En Afrique de l’Est, la jeune Astrid est enlevée par d’étranges entités qui lui confient la mission de retrouver et tuer le mystérieux Omega.
Au même moment, quelque part en Asie centrale, un Américain en fuite accompagné de sa peluche semble errer sans but dans le désert et se retrouve confronté à des mercenaires imprévisibles.
Mélangeant science-fiction, mythologie et géopolitique, Tongues peut être considéré comme le magnum opus d’Anders Nilsen, un récit d’une ampleur rare et d’une ambition folle. Sur le plan graphique, l’auteur américain s’est surpassé et sa narration, au sein de laquelle s’entremêlent personnages, lieux et époques, est portée par un dessin à la fois maîtrisé et explosif, produisant des pages d’une beauté folle et subjuguante.
Tongues fait partie de ces œuvres qui parviennent à conjuguer récit d’aventure et vision d’auteur, un livre qui transporte et exalte tout en questionnant la nature humaine.
Le second volume de Tongues paraîtra en 2027, et lèvera le voile sur les nombreux mystères mis en place dans ce premier volume.

«Fucking amazing»
Charles Burns

372 pages , quadrichromie

21 × 28 cm, cartonné

ISBN 978-2-88923-157-7

Traduit de l'anglais par Christophe Gouveia Roberto

En vente dès le 7 novembre 2025