«Et donc, imagine, tu es Poséidon, dieu des mers.»
On avait déjà pu entrevoir l’intérêt qu’Anders Nilsen portait aux grands mythes dans certaines de ses œuvres passées; dans La Colère de Poséidon, il s’intéresse tout particulièrement à l’Ancien Testament et à la mythologie grecque.
Nilsen offre ici des versions réinterprétées, actualisées et passablement chamboulées des histoires d’Ulysse, Prométhée, Noé, Isaac et Lucifer (parmi d’autres), mais en témoin attentif de son époque, c’est bien du monde d’aujourd’hui qu’il nous parle et de ses nombreux maux. La sobriété des images, qui évoquent le théâtre d’ombre, vient renforcer le côté «pince-sans-rire» du texte, et donne le ton d’un livre bien plus drôle et malicieux qu’il n’y pourrait paraître – et ces histoires, pleines d’humour, de mordant et de dérision, font se marier comme si de rien questionnement métaphysique et situations absurdes.
Après Des chiens, de l’eau (Actes Sud), Big Questions (L’Association), et Fin (Atrabile), La Colère de Poséidon vient confirmer, s’il le fallait, toute l’ampleur du talent versatile et surprenant d’un des auteurs américains les plus passionnants à suivre aujourd’hui.
Précisons encore que quinze pages supplémentaires viennent augmenter cette version française par rapport à l’édition originale.
96 pages , noir & blanc
17 × 23 cm, cartonné
ISBN 978-2-88923-065-5